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A quoi bon ?


Accéder à nos vérités.


Puisque nous sommes pétris de paradoxes, de joies et de tourments et que nous vivons de souvenirs qui nous retiennent et de projets qui nous attirent, je partagerai ici les sujets qui me tiennent à cœur en choisissant de les effleurer délicatement.


Je crois à la poésie plus qu’à d’autres formes l’expression pour toucher nos vérités. Elle offre un accès plus libre, plus immédiat, plus riche, plus sensuel et pour tout dire plus vivant à notre réalité.


 

 

Illustration :  Comerre « la belle liseuse »

Voyage

Dimanche 8 février 7 08 /02 /Fév 18:00

 

« Marcher au Paradis ou dans l’Eden, O tentation : Accorde-moi une seconde pour succomber. »

Kate Bush The Rare flower

 

 

Une petite Lola, une Lolita qui en voulait à ma vertu, un jour a décidé que c’était à moi qu’elle se donnerait. Cette petite fleur un jour d’hiver m’est tombée dessus, croyant reconnaitre en ma personne le prince charmant dont elle rêvait.

Elle me connaissait sans que je le sache. L’année d’avant elle m’avait déjà ciblé, mais pas osé franchir le pas, il faut croire. Moi c’est à peine si je l’ai reconnue. A cet âge là, c’est normal, je les mate pas comme un tordu.


Mais il a fallu qu’on se retrouve, et qui plus est chez ses vieux, et sur invitation. Imaginez le tableau. Son paternel à ma droite, mon pote à ma gauche et elle en face qui me fait du gringue. Quinze balais, la minette. Et vas-y que je tords du cul en t’accueillant sur le parking, et que je te mate et que je te caresse du pied et que je te frotte la jambe en faisant semblant de s’intéresser à l’autre…


Belle comme le jour, je vous dis. Vous pensez : une miss caramel comme je les aime, des yeux noirs en amande et une bouche de rêve aux lèvres charnues. D’Amérique latine, qu’elle débarque, vous voyez le genre. Une vraie panthère colombienne. J’ai pas dit une tigresse brésilienne mais c’est du pareil au même. Et affamée la donzelle ! Incroyable. Vraiment pas le genre farouche, ou alors juste pour sauver les apparences devant ses parents. A l’heure des présentations elle s’est arrangée pour s’approcher de l’objet de son désir, c'est-à-dire moi, et se frotter l’épaule contre mon corps l’air de rien, pendant que sa mère tchatchait avec les invités et nous servait du vin de Bourgogne. Elle en connait un rayon coté accueil sa mother, elle s’occupe du plus bel hôtel de la station.


Moi, je me sentais mal barré, ce soir là. Je me voyais déjà finir aux gnoufs pour détournement de minette. J’en menais pas large sur le canapé entre la coquette qui m’allumait discrètement, sa petite sœur qui nous tournait autour et son cousin qui se renseignait sur mon grade. Mais elle était maline autant que très coquine. Les gonzesses c’est comme les ouragans, on ne peut rien faire pour les arrêter. Discrète, féline et stratège, même. Alors au moment de placer les invités autour de la table du diner, elle ne m’a même pas laissé de choix, c’est elle qui m’a mis pile en face d’elle. Pas moyen de lui échapper. Coincé dans son filet. Pas trop sauvage je l’ai laissée faire, j’admets.


J’ai laissé venir en me disant que ça serait pas bien méchant. A cet âge là on a besoin de se faire les griffes de la séduction. Et de toute façon je ne voyais pas vraiment comment refreiner ses ardeurs dévastatrices. Qu’est-ce que j’aurais bien pu faire ? En plus à cette période c’est susceptible.

Mais il allait falloir gérer les conséquences. Qui mène la danse ? Elle s’amuse, elle sourit, elle se tord et elle rigole. Toute la tablée s’imagine qu’elle est excitée par les blagues vaseuses de mon pote à côté d’elle. Mais s’ils savaient ce qu’elle est en train de me faire avec ses pieds cette petite salope pubère.


Comme toujours en de telles circonstances on s’intéresse à son voisin. A ma droite, son paternel entame une conversation sur l’architecture traditionnelle alpine, les énergies tectoniques de la vallée et l’utilisation du Feng-shui dans l’habitat familial. Bien sur c’est passionnant mais mon esprit doit suivre deux sujets à la fois. Je masque mon trouble avec difficulté mais je continue à faire bonne figure. La petite garce n’a pas arrêté et s’amuse même de voir que j’admire son double jeu. Je n’ose pas imaginer de quoi elle sera capable dans dix ans, à l’âge où je m’autoriserai peut-être à la goûter, à l’âge où je serai peut-être devenu plus sage…


La fin de la soirée est proche et les filles rejoignent leurs chambres. Non sans avoir distribué quelques mots doux et menus présents aux invités de passage. D’une manière pas très discrète, mais à cet âge là elles ont encore ces jeux d’enfants, s’efforcent de penser les parents, j’imagine. C’est pourtant au cousin de passage que revient le privilège de me transmettre son billet « Je te passe mon numéro, je t’adore, ça m’a fait plaisir de te revoir. Ca reste entre nous. Laisse-moi un message. »

 

Lettres rouges sur feuille déchirée de cahier d’écolier. Un pur chef d’œuvre de fraicheur et de passion.

 

Le lendemain je lui ai laissé un petit message. Par pure politesse.

 

 

 

© DGC 02 2009

Illustration Terry Rogers « No stranger obsession »

 


Publié dans : Voyage
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Vendredi 13 juin 5 13 /06 /Juin 11:06

 

 

« La vraie tragédie n’est pas de vieillir

mais de ne plus être capable de voir la beauté qui vous entoure. »

Laura Morante

 

 

Jour de chance

 

En revenant en train de Paris j’ai fait connaissance avec ma voisine de siège. C’est assez rare de voyager en bonne compagnie sur le simple hasard des numéros de places. La plupart du temps on se retrouve avec un gros vieux qui ronfle et qui pue… ou une mémé acariâtre qui bouffe des sandwiches au salami.

 

Mais cette fois c’était mon jour de chance. Une belle jeune femme métissée, élégante, me demande pardon en arrivant pratiquement la dernière dans le wagon. Elle avait des bagages en désordre qu’elle n’arrivait pas à ranger et cherchait son bouquin pour faire le voyage. Je me suis levé et l’ai laissée s’installer à côté de moi côté vitre avec un sourire retenu, en lui disant de prendre son temps, que ça ne me gênait pas du tout d’attendre debout quelques instants.

 

Je feuilletais un magazine en patientant tranquillement et en l’observant un petit peu. Grande fille aux jambes élancées, joli corps, décolleté tentateur, long cou, allure gracieuse, un visage assez fin, la peau très marquée par le soleil. Je me suis dit qu’elle devait être sud américaine, sans doute brésilienne… et qu’à en juger à son bronzage elle devait se rendre à La Rochelle toutes les semaines.

 

Lectures transitoires

 

Une fois qu’elle eut rangé tous ses paquets et qu’elle put enfin s’asseoir, elle n’hésita pas à m’adresser la parole. Elle a un peu trop chaud malgré sa tenue très légère. Elle s’excuse pour le dérangement, me remercie… Je réponds que les voyageurs ont toujours beaucoup trop valises… puis je jette un coup d’œil à la couverture de son livre : Marc Levy « Où es tu ». Un best-seller qu’on trouve dans toutes les vitrines… - Elle n’a pas des goûts très originaux en matière de lecture, me dis-je. Mais qu’importe, nous allons vite trouver un terrain d’entente, je le sais déjà. Moi je venais de terminer Stephen Vizinczey « Eloge des femmes mures » et des nouvelles d’Anaïs Nin, pas très original non plus… et je me rabattais sur le TGV mag’ de juin pour m’occuper avant le départ. Je lui demande si le livre est bien, elle reste assez vague, elle en est au début.

 

On élargit le sujet et je lui dis tout le bien que je pense de l’auteur que j’avais vu en interview quelques jours auparavant. Elle est vraiment très cool et me tutoie déjà comme à un copain. Pas farouche, la belle ! me dis-je. Le dialogue se poursuit sur d’autres lectures, sur l’écriture, les arts et la créativité. Je lui parle un peu de mon activité de rédacteur. Elle n’écrit presque pas, mais elle fabrique des bijoux à base de perles et de nacre de Tahiti, son île natale. La conversation s’engage un peu sur son business. Puis elle me dit qu’elle est aussi professeur de danse tahitienne (d’où son élégance de rêve, j’aurais du me douter qu’elle était danseuse !)

 

Premiers échanges

 

Nous soulignons la chance que nous avons de pouvoir faire agréablement connaissance, et qu’en première classe les gens sont souvent trop snobs. Je la contredis poliment en observant que je n’avais jamais rencontré mes amis en fonction de leur statut social, de leur couleur ou de leurs croyances, bien au contraire. Nous continuons à échanger à bâton rompu, nous nous apercevons que nous avons la même destination finale. Aujourd’hui le hasard a très bien fait les choses. Il nous reste deux heures et elle s’en réjouit !

 

J’ai en tête des tas d’idées lubriques mais je ne suis pas du genre à me précipiter pour la coller contre l’intérieur de la porte des WC. L’odeur y est d’ailleurs en général assez détestable, donc autant attendre un peu… Elle me plait sans pour autant me rendre fou. Elle est très jolie mais premièrement je rentre chez moi et je ne voudrais pas être trop en désordre en retrouvant ma femme, deuxièmement je m’en voudrais d’endommager une relation qui commence aussi bien par une avance érotique trop explicite ou trop hâtive. Je sens que c’est le genre de femme à apprécier qu’on la convoite sans griller les étapes. Je me contenterai d’observer ses regards, d’entendre les nuances de ses intonations, de noter ses attitudes corporelles pour bien vérifier qu’elle peut éventuellement s’offrir à moi.

 

Private investigations

 

Ses beaux sourires, sa décontraction, son plaisir à parler, sa curiosité à mon égard, ses brefs attouchements amicaux me confirment qu’elle se sent en totale confiance en ma compagnie. Je maintiens donc le cap de nos échanges dans une direction bien définie, avec pour objectif de connaitre le mieux possible ses désirs, ses expériences, ses limites… et je ne suis pas déçu. Après avoir parlé un peu de mon travail (des essais sur la spiritualité, l’éducation, les sujets de société…) et des différentes danses traditionnelles de son pays, elle me demande sur quels sujets j’écris à titre personnel. Ma réponse fut simple : « principalement l’érotisme ».

- Oh ! fit-elle tout de même un peu surprise, très intéressant !

Je lui précise : j’écris toutes sortes de choses, des poèmes, des articles, des nouvelles… Je ne suis pas encore romancier mais je suis sur le point d’y parvenir.

- As-tu des choses ici à me montrer ? s’enquiert-elle en roulant des yeux vers mon sac.

- Bien sur… j’ai mon petit cahier de notes avec moi, et justement tout à l’heure en attendant le départ du train au Salon grand voyageur, j’étais entrain d’écrire un instant particulièrement troublant où un homme glissant sa main dans le shorty de son amante la fait frémir… Mais je n’ai pas tout à fait terminé.

- Quel dommage !

- Par contre j’ai des milliers de textes sous la main puisqu’ils sont dans mon portable. Il me reste une bonne heure de batterie, si ça te tente.

Et bien sur ça la tentait beaucoup. J’ai choisi de lui montrer quelques fichiers courts avec des photos de mon amie Perséphone. J’observe la belle qui prononce à voix basse les vers coquins, les ritournelles légères et les rimes astucieuses que je lui montre… un pur bonheur !

 

Confidences sur l’accoudoir

 

A plusieurs reprises, au cours de nos échanges à voix haute, je remarque les oreilles attentives de nos voisins de wagon. Savoir que nous sommes écoutés et que nos conversations peuvent les intriguer me réjouit infiniment. Je prêche pour la sensualité entre les êtres, la rencontre des âmes, le rapprochement des peaux… et j’aime aussi le faire savoir.

 

Je ne veux pas ennuyer trop longtemps ma charmante compagne de voyage avec mes mots écrits… même si elle les apprécie ouvertement. Je me dis qu’il serait bien plus intéressant de la connaitre mieux, elle. Je la questionne autant que je la renseigne. Mariée ? Non mais en couple depuis 3 ans. Pas d’enfants. Nostalgique de son pays ? Partagée entre trépidance métropolitaine et son île originelle. Les amants ? A l’occasion. Elle m’indique son âge (35), nous échangeons nos prénoms. Elle s’appelle Vahéana, ce qui signifie « l’offrande ». Pas facile à retenir, mais quelle chance d’avoir un prénom pareil ! Je lui demande de me l’écrire dans mon carnet. Elle se prête de bonne grâce à tous mes caprices… Le grand amour ? Elle ne l’a pas encore trouvé. La sensualité ? En quête du grand frisson qu’elle n’a encore jamais connu avec un homme. Je creuse un peu la question, juste pour le plaisir de l’exciter… Le corps en occident, la libération sexuelle, la fraternité homme-femmes, nos rêves de paradis terrestres… Je m’amuse beaucoup et elle joue parfaitement le jeu. Nous passons un moment délicieux.

 

Se retrouver peut-être…

 

Nous ne sommes plus très loin d’arriver à destination. Elle me parle de son spectacle de danse tahitienne vendredi prochain, tout près de chez nous. Je note l’heure dans mon agenda sans rien promettre. Nous sommes sur le quai quand je m’apprête à la saluer. Elle me propose de monter dans sa voiture pour me rapprocher de mon adresse. Bien sur j’accepte. Nous faisons encore un quart d’heure dans les bouchons en pleine canicule en continuant à savourer notre plaisir. Je la quitte en la remerciant chaleureusement et en lui laissant mon téléphone. Peut-être que j’irais voir son spectacle… peut-être qu’elle m’appellera…

 

 

 
 

© DGC 06 2008, Illustration : Tarquin.  

Publié dans : Voyage
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Dimanche 16 décembre 7 16 /12 /Déc 22:00
 

La tentation d’une belle femme peut causer votre perte - si vous avez de la chance. (Groucho Marx)

 
 
 

Ce lundi là dans le TGV j'étais sur la plateforme avec mon téléphone à l'oreille. Une coquine me racontait je ne sais plus quoi de passionnant quand une très belle brune très provocante s'est mise à tourner autour de moi.

 

Elle portait des bottes à talons, une robe assez simple mais parfaitement taillée pour son corps. Echancrée, décolletée, indécente à mort. Ses épaules délicates étaient totalement exhibées. Son dos (très découvert aussi) laissait voir un très joli soutien gorge de dentelles noires. Elle avait de longs cheveux bruns raides, portait des lunettes d’un style recherché et moderne. Elle avait une certaine élégance.

 

Je l'avais aperçu depuis ma place avant le coup de fil. Je pensais qu'elle n'avait pas trouvé de place. Ou qu'elle attendait pour les toilettes. Mais je me suis aperçu qu’il n'y avait pas de WC de ce côté là du wagon. Je n’avais pas encore compris qu'elle était à la recherche d'une belle et grosse queue bien dure pour la faire crier, et de rien d'autre. Mais ce genre de situation est suffisamment inhabituel (et disons, trop belle pour être vraie) qu’en général, je ne percute pas assez vite pour réagir de manière appropriée.

 

En l'observant à quelques mètres à peine, je n'ai pas pu m'empêcher de parler d'elle à mon interlocutrice au téléphone. Malgré le bruit du train, elle a du m'entendre. Je disais quelque chose comme : "Oh putain qu'elle est belle ! Elle vient de se retourner, elle a des cuisses sublimes, elle est super provocante, si elle continue je vais lui sauter dessus..."

 

Je découvrais aussi que sa tenue laissait deviner qu'elle portait un adorable string vraiment mini et que les formes de son cul étaient aussi irrésistibles que le reste de sa personne. Je me sentais prisonnier de mon coup de fil mais je n'avais pas entièrement réalisé que la belle me faisait une danse de séduction dans les règles. Elle devait d'ailleurs certainement être elle-même passablement émue par son propre manège, déstabilisée par sa propre audace, car son regard qui se troublait avait tendance à se détourner du mien.

 

La moitié de mon cerveau était malheureusement mobilisée par ma conversation téléphonique, et quand j'ai totalement réalisé ce qu'elle était en train de faire, il était trop tard et elle s'éloignait déjà. J'ai alors ressenti un véritable choc émotionnel. Quelque chose de violent. Le genre de choc qui vous pétrifie de désir, qui vous fait trembler, qui vous glace les mains, qui vous coupe la voix tellement c'est fort (d’y repenser en l'écrivant, j'en tremble presque).

 

Cette fois-ci, je me suis trouvé assez minable de n'avoir pas su répondre aux attentes de cette séduisante créature, mais je compte bien en tirer les leçons. La prochaine fois qu'une belle me fait sa danse, je n’aurai plus l’ombre d’une hésitation. Quelle que soit l'intensité de mon émotion, l'incongruité de la situation, l’inconfort du lieu ou le caractère imprévu de la scène, je compte bien cueillir ce fruit de la tentation, ce cadeau du ciel. Je me rapprocherai d'elle avec un sourire, et je la saluerai à ma manière, probablement en m’approchant outrageusement d’elle et en allant goûter son épaule ou son cou.

 
 

 
 
 
© DGC 12 2007

illustration T. Rogers "Vague inferences".

 
Par E-Lover - Publié dans : Voyage
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Lectures


L'Art d'aimer Ovide ; Dernières nouvelles des étoiles Serge Gainsbourg ; Théorie du corps amoureux ; La Sculpture de soi ; Les Libertins Baroques ; La Puissance d'exister Michel Onfray ; Histoire de ma vie Casanova ; Zones humides Charlotte Roche (Anabet) ; Lolita Vladimir Nabokov ; Nexus Henry Miller ; Venus erotica Anaïs Nin ; Eloge des femmes mures Stephen Vizinczey ; La passe Imaginaire Griselidis Réal ; Le sexe et l’effroi Pascal Quignard ; Histoire d'O Pauline Réage ; Les mémoires séraphiques Quitterie Chatenoy ; Le Zubial ; L'Ile des gauchers Alexandre Jardin ; Impuretés Philippe Djian ; Vous toucher Claude Bleton (textes) et Catherine Izzo (photos) (Ed. Le Bec en l'Air) ; La mécanique des femmes Louis Calaferte ; Les particules élémentaires ; Plateforme ; La possibilité d'une île Michel Houellebecque ; Qu'Allah bénisse la France ! Abd al Malik ; L'humanité disparaîtra, bon débarras ! Yves Paccalet ; Crash ! ;  Sauvagerie J G Ballard ; Américan Psyco ; Lunar Park Bret Easton Ellis ; Histoire de l'œil Georges Bataille ; Aphrodite, Pybrac Pierre Louys ; Fragments d’un discours amoureux Roland Barthes ; Le condamné à mort Jean Genet ; 


L'Abbé Cédaire

 

Ames sœurs

On parle volontiers d’âmes sœurs lorsque deux personnes éprouvent le sentiment d’être félins pour l’autre. La recherche amoureuse est bien souvent énoncée comme la recherche de l’âme sœur pour désigner l’entente idéale. Tout comme il y a des fratries plus ou moins nombreuses on peut avoir plusieurs âmes sœurs, successivement ou simultanément.

 

Baisouille

Action de bisouiller en vue de baiser un(e) partenaire timide. "Charles baisouillait fréquemment ses copines de classe lors des séances de cinéma du mercredi." (Omar de Monbrac, Chroniques des salles obscures).

 

Cunibranlage

Pratique sexuelle à deux partenaires, ou plus, visant à synchroniser les mouvements des langues dans les con et les rythmes des mains sur les queues, dans le but de provoquer un orgasme généralisé.

 

Desirium

Contraction latine de délirium et desirus. Terme utilisé en médecine lors du traitement des affections nerveuses des individus rendus fébriles dans l’attende d’un rendez-vous galant. Octavia fut atteinte de desirium en reposant la lettre de son amant Marcus. Submergée par son désir, son cœur palpitait et elle fut prise de brèves convulsions.

 

Exhinibition

Selon la définition d’Albert de Monchibre, (Mon vit, mon œuvre) l’exhinibition est l’art de demander à sa bien aimée de montrer son entrecuisses là où c’est interdit : dans les cimetières, au passage clouté, devant le Ministère de l’intérieur… afin qu’elle prenne plaisir à franchir les interdits en toutes occasions.

 

Foutrager

Manière peu élégante d’honorer outrageusement sa concubine en éclaboussant ce qui n’a pas besoin de l’être (son livre de chevet, sa trousse à maquillage, ses plantes vertes…)

 

Gorger

Le terme gorger a été mis à jour lors de la découverte d’un ouvrage antique sauvé des ruines de Pompéi. Le manuscrit richement illustré était un livre de recettes amoureuses destiné aux pensionnaires des lupanars. Il désignait tout autant le geste consistant à faire glisser un membre masculin profondément dans sa gorge que l’augmentation en volume dudit membre sous l’effet de la caresse prodiguée.

 

Hammasexualité

Pratique sexuelle consistant à se rendre dans un hammam et à profiter de la vapeur pour enfiler un doigt incognito dans sa voisine ou dans son voisin, selon.

 

Intelligence intuitionnelle

Contrairement à l’intelligence dite logique ou rationnelle, l’intelligence intuitionnelle permet à ceux qui en disposent de comprendre rapidement leurs semblables. Par exemple, l’II permet de rentrer dans l’esprit du sexe opposé sans même avoir à y penser, ce qui permet un gain de temps appréciable lors d’une discussion.

 

Jusqu’au bitistes (les)

Mouvement social de la fin du XXème siècle défendant une pratique du coït consistant à bourrer jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à l’épuisement complet des partenaires. Son leader Jules Turgessant est mort d’une embolie cérébrale au cours d’une banale course à pied au bois de Boulogne.

 

Klito sutra

Ouvrage antique de référence sur l’art d’astiquer le clitoris. Le lecteur y trouve 671 façons de faire durcir et dresser le précieux organe féminin à l’aide d’un doigt, d’un genou, d’un pénis, d’une langue et de divers légumes de saison.

 

Lassivitude

Phénomène bien connu de tous les sportifs lorsqu’après une séance d’activité physique longue ou intense, au lieu de se sentir épuisé, le désir sexuel paradoxal particulièrement fort se manifeste. Il faut alors rapidement sortir de la douche et rappeler son (sa) partenaire de jogging ou d’escalade.

 

Manuel

Sous peine de se voir rabroué, le gentleman prévoyant consultera son Manuel de savoir vivre et de savoir foutre avant de s’approcher d’une gente demoiselle disposée à lui accorder ses faveurs.

 

Notre Pervers (le)

Prière des muses bien connue en pays Gaulois.

 

« Notre pervers qui êtes vicieux...

Que mon con soit salivé

Que les verges viennent

Que ma volonté soit fête

Sous la table comme aux pieux

Donne-nous chaque jour notre coït quotidien

Encourage nos turlutes

Car turlutons tous ceux qui nous ont enconnés

Ne nous soumets pas à l’abstinence

Et délivre-nous des mâles. »

 

 

Obsédoux

Penchant psychologique fréquent chez lez vieux veufs ayant encore la branche verte.

 

Priapisse

Discipline antique consistant à uriner en ayant le phallus en érection. Au XXème siècle de notre ère, la science a découvert que les champions de cet exploit possédaient une anomalie génétique et n’avaient donc aucun mérite.

 

Queue de cochon (la)

Lieu de débauche et de gourmandise bien connu des amateurs de bonne chair. Synonyme de bistroquet à foutre et de bar à pétasse (ne pas confondre avec le bar à touffes et le bar à gouines).

 

Roujouir

Certaines femmes rougissent dès qu’elles songent à jouir. D’autres rougissent quand elles ont joui. On dit que les rousses ont tendance à roujouir un peu plus vite que les brunes et ce n’est pas toujours faux. « Le devoir d’un homme galant est de savoir faire jouir et de faire roujouir sa partenaire. » (Casanova).

 

Sexercice

On parle de sexercice lorsqu’un initiateur donne un exercice érotique à son élève. Il est généralement destiné à lui permettre de découvrir une facette nouvelle de sa sensualité. Les muses du paradis connaissent ce terme depuis bien longtemps.

 

Tripoturer

Lorsque Jacques tripoturait Georgette de ses gros doigts rugueux de bucheron quinquagénaire, il avait tendance à la faire crier, mais pas seulement de plaisir.

 

Ustensensible

On trouve dans les tiroirs et les placards des cuisines toutes sortes d’objets pouvant servir d’ustensensibles lorsque monsieur est parti jouer à la pétanque et que madame a des idées.

 

Vulvérable

On dit de la femme qu’elle est vulverable lorsqu’au milieu de son cycle, elle ressent un impérieux besoin de se faire vulverer dans le but de se reproduire.

 

Watergons

Contraction grossièrement codée de l’expression : « Rejoins-moi dans les waters du wagon ». Ces lieux sont bien connus pour être les seuls lieux intimes des Trains à grande vitesse. Je conseillerai tout particulièrement ceux qui se trouvent à l’avant des voitures de la première classe du Paris-Marseille, réservés aux handicapés. Penser à vérifier qu’aucun paraplégique ne se trouve dans la rame (Si tu niques dans mon water, tu niques mon handicap).

 

X’citation

Citation trouvée dans un film X. Marc dit soudain à Carla : « Crache ton chewing-gum et mordouille-moi la hampe, je crois qu’elle commence à ramollir un peu. »

 

Yop

Substance blanchâtre bien connue des adolescents.

 

Zouave

Corporation de joyeux foutriquets aptes à la zoie en toute circonstance. Syn. : Zubial ; Zêbre ; Zigoto.

 

 

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