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A quoi bon ?


Accéder à nos vérités.


Puisque nous sommes pétris de paradoxes, de joies et de tourments et que nous vivons de souvenirs qui nous retiennent et de projets qui nous attirent, je partagerai ici les sujets qui me tiennent à cœur en choisissant de les effleurer délicatement.


Je crois à la poésie plus qu’à d’autres formes l’expression pour toucher nos vérités. Elle offre un accès plus libre, plus immédiat, plus riche, plus sensuel et pour tout dire plus vivant à notre réalité.


 

 

Illustration :  Comerre « la belle liseuse »

Lundi 15 juin 1 15 /06 /Juin 17:29

 

Cette humeur protectrice, cette adresse à soigner,

cette maternité délicate dans le geste - apanage des femmes.

(Colette)

 

Elle avait l’allure noble et la beauté des grandes italiennes à la peau claire du nord de la péninsule. Vêtue de sa blouse blanche de travail l’étiquette sur sa poitrine portait son nom et son statut. Céline J, étudiante / kinésithérapie. Sa silhouette longiligne et gracieuse contrastait avec la force qu’elle semblait maîtriser dans les gestes qu’elle prodiguait à ses patients.


Elle s’occupait d’un jeune homme accidenté dont le bras avait été fracturé à plusieurs endroits. Les nombreuses cicatrices et les déformations osseuses n’étaient que partiellement masquées par les appareillages et les attelles multiples qui maintenaient ses membres supérieurs convalescents. Le crash routier dont il avait été victime avait failli le tuer. D’autres n’avaient pas eu sa chance.

Céline travaillait au service de rééducation depuis presque un an. Au milieu de la petite équipe majoritairement composée d’hommes, elle se sentait bien entourée. Sa douceur faisait merveille auprès des patients aux corps abîmés, maladroits et douloureux.


Le type au bras cassé devait réapprendre à effectuer des mouvements circulaires avec son épaule. Mais il en était encore incapable seul. Céline l’avait installé sur une table de massage dont elle avait relevé le dossier. Dans cette position, elle se trouvait à la hauteur adéquate pour l’accompagner avec précision dans chaque étape de son mouvement. L’accidenté concentré dans l’exercice penchait la tête en avant et suivait les consignes que sa soigneuse lui transmettait à voix basse.


Ils semblaient hermétiquement isolés des autres patients et praticiens qui travaillaient dans la même salle de rééducation. Certains binômes plaisantaient, d’autres prenaient leurs exercices avec plus de gravité.

Eux deux, dans un corps à corps lent fait d’attention et de douleurs patiemment partagées et surmontées, semblaient inventer leur propre danse. Tango au ralenti où la maîtresse orientait l’élève main dans la main, pas après pas. Ils imaginaient leurs codes et leurs langages. Leurs deux corps en communion s’écoutaient et se répondaient, développaient leurs mouvements dans une étrange sensualité, mélange de fracas et de rédemption, de souvenirs d’agonie et d’espoir de survie, de chocs inattendus et de peurs, d’imbrications des chairs et des machines, de soulagement et de douceurs retrouvées.


Leur chorégraphie voulait exorciser l’intolérable imbrication du bruit et du feu. Il fallait permettre à chaque cellule de ce corps d’oublier la collusion des métaux et des os, des dures mécaniques et des fragiles tissus humains. Il était maintenant question de renaissance, de guérison et de confiance. Il fallait se réapproprier ce corps devenu étranger, percuté par les matériaux, hanté ce traumatisme apocalyptique qui sentait encore l’essence et la mort.


Le jeune homme aurait voulu guérir autant qu’il aurait aimé mourir entre les mains et contre la peau de cette magicienne du mouvement, de cette bienfaitrice souriante qui s’attelait à l’impossible tâche de ressusciter chaque sensation détruite dans ses membres broyés. Elle allait extraire de ces chairs tout ce qui restait de fracas et d’horreur. Il fallait s’abandonner à elle.

 

 

 

 

© DGC 06 2009

Illustration : Deborah Kara Unger in Crash de David Cronnenberg

 

Publié dans : Portrait de muse
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Commentaires

Crash - Crush et poésie. L'émoi du spectateur est parfois plus grand que celui des acteurs...
commentaire n° :1 posté par : Flaurette le: 16/06/2009 à 02h19

Les débris et les froisements atteignent les sens de qui sait voir l'indicible.
Et les acteurs ne sont pas toujours si indifférents.
réponse de : E-Lover le: 16/06/2009 à 10h03

Votre choix de Texte, de Colette en exergue, est maginifique de Fémininté Resplendissante......

Combien de fois la main de Ma Mie, vient m'apaiser, alors que ma bouche et mon Visage, viennent de l'embraser......pour la enième fois...... (
http://hasardelles.canalblog.com/archives/2009/06/19/14133675.html) voir le § 12

je n'ai lu votre texte, qu'en travers.....

mais il me revient, lorsque j'étais moi-même hospitalisé et alors aveugle (soi-disant définitivement), il me revient la patience de cette jeune infirmière qui prenait son temps, pendant et hors ses horaires, pour venir m'offrir des lectures, des heures, de lectures......

Mais ma mie arrive en ligne, je vous dis à très vite, pour les suites.....

commentaire n° :2 posté par : Henri-Etoile le: 20/06/2009 à 18h35

Merci de vos compliments
... Et que vous lisait-elle donc, cette belle infirmière érudite, cher Henri ?
A bientôt !
réponse de : E-Lover feels sick le: 21/06/2009 à 00h02

L'infirmière me lisait, les revues musicales spécialisées, que je dévorais à longueur de Temps...Rubriques Rock, de revues que je ne pouvait plus lire, mais que je demandais toujours à acheter, comme si j'avais totalement intégré que la cécité ne pouvait être définitive.....L'infirmière, très proche de moi, pour des raisons très professionnelles, avait parfaitement compris, visiblement/apparemment,

ce qui

se passait

alors

en moi...

Brutalement Aveugle à dix-huit ans, et le cerveau noyé de sang, à dix-huit ans, c'est beaucoup.....

Accrochez-vous, les déprimés....


Aujourd'hui,

j'inviterai cette charmante personne, que je ne pouvais "voir",

à bien d'autres lectures.......

Vous connaissez "Alberte"...?
ça passe !!!

commentaire n° :3 posté par : Henri-Etoile le: 21/06/2009 à 01h22

Une cécité pleine d'avantages, si je comprends bien, Henri !
réponse de : E-Lover ouvre les yeux le: 24/06/2009 à 15h48

Comment lorsque l'on se retrouve dans un état de telle vulnérabilité ne pas se projeter à aimer ou se laisser aimer (ou même juste ressentir l'envie d'assouvir une certaine pulsion) par la personne qui prend soin de nous...
Comme un patient amoureux de son psy et pourtant il n'y a pas de contact physique...
A plus forte raison quand il y en a...En quelques sortes on peut développer un type d'érotomanie, l'important et que ça ne devienne pas obsessionnel...
Sans tout vouloir érotiser forcément ça traverse l’esprit. 

Miss Anis 

 

commentaire n° :4 posté par : Miss Anis le: 23/06/2009 à 14h16

Oui Miss Anis,
ça traverse l'esprit...
Le cliché de la belle infirmière a la vie dure !
A bientôt ;-)

réponse de : E-Lover se soigne le: 24/06/2009 à 15h40

Vous voudriez dire qu'elle aurait, qu'elle aura été amoureuse du jeune homme hospitalisé.....?

Il est vrai que les Femmes de ma vie ont plutôt eu tendance à venir me trouver......

L'actualité le démontre encore....

Singulièrement

exclusivement....

Il se trouve qu'elle porte,

une Blanche Blouse.......

Vous me faites en prendre conscience......

Hé Hé

commentaire n° :5 posté par : Henri-Etoile le: 23/06/2009 à 17h20

Non Henri,

Je ne dirais pas qu'elle était amoureuse de son patient.
Pas au sens commun du terme.
J'ai simplement observé la possibilité d'une haute sensualité dans cette situation où les corps se rencontraient pour un tout autre motif.
Bien à vous

réponse de : E-Lover le: 24/06/2009 à 15h44

Il n' a pas eu de sensualité affiché exprimée, effectivement......

Je redoutais l'érection, au moment de la toilette !!!Quand même !!!

J'aimerais entrer ne relation, avec vous, plus directement........:etoile_31@hotmail.com

commentaire n° :6 posté par : Henri-Etoile le: 24/06/2009 à 16h07

J'imagine la toilette... quelle émotion !
réponse de : E-Lover toujours valide le: 02/07/2009 à 20h17

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Lectures


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L'Abbé Cédaire

 

Ames sœurs

On parle volontiers d’âmes sœurs lorsque deux personnes éprouvent le sentiment d’être félins pour l’autre. La recherche amoureuse est bien souvent énoncée comme la recherche de l’âme sœur pour désigner l’entente idéale. Tout comme il y a des fratries plus ou moins nombreuses on peut avoir plusieurs âmes sœurs, successivement ou simultanément.

 

Baisouille

Action de bisouiller en vue de baiser un(e) partenaire timide. "Charles baisouillait fréquemment ses copines de classe lors des séances de cinéma du mercredi." (Omar de Monbrac, Chroniques des salles obscures).

 

Cunibranlage

Pratique sexuelle à deux partenaires, ou plus, visant à synchroniser les mouvements des langues dans les con et les rythmes des mains sur les queues, dans le but de provoquer un orgasme généralisé.

 

Desirium

Contraction latine de délirium et desirus. Terme utilisé en médecine lors du traitement des affections nerveuses des individus rendus fébriles dans l’attende d’un rendez-vous galant. Octavia fut atteinte de desirium en reposant la lettre de son amant Marcus. Submergée par son désir, son cœur palpitait et elle fut prise de brèves convulsions.

 

Exhinibition

Selon la définition d’Albert de Monchibre, (Mon vit, mon œuvre) l’exhinibition est l’art de demander à sa bien aimée de montrer son entrecuisses là où c’est interdit : dans les cimetières, au passage clouté, devant le Ministère de l’intérieur… afin qu’elle prenne plaisir à franchir les interdits en toutes occasions.

 

Foutrager

Manière peu élégante d’honorer outrageusement sa concubine en éclaboussant ce qui n’a pas besoin de l’être (son livre de chevet, sa trousse à maquillage, ses plantes vertes…)

 

Gorger

Le terme gorger a été mis à jour lors de la découverte d’un ouvrage antique sauvé des ruines de Pompéi. Le manuscrit richement illustré était un livre de recettes amoureuses destiné aux pensionnaires des lupanars. Il désignait tout autant le geste consistant à faire glisser un membre masculin profondément dans sa gorge que l’augmentation en volume dudit membre sous l’effet de la caresse prodiguée.

 

Hammasexualité

Pratique sexuelle consistant à se rendre dans un hammam et à profiter de la vapeur pour enfiler un doigt incognito dans sa voisine ou dans son voisin, selon.

 

Intelligence intuitionnelle

Contrairement à l’intelligence dite logique ou rationnelle, l’intelligence intuitionnelle permet à ceux qui en disposent de comprendre rapidement leurs semblables. Par exemple, l’II permet de rentrer dans l’esprit du sexe opposé sans même avoir à y penser, ce qui permet un gain de temps appréciable lors d’une discussion.

 

Jusqu’au bitistes (les)

Mouvement social de la fin du XXème siècle défendant une pratique du coït consistant à bourrer jusqu’au bout, c'est-à-dire jusqu’à l’épuisement complet des partenaires. Son leader Jules Turgessant est mort d’une embolie cérébrale au cours d’une banale course à pied au bois de Boulogne.

 

Klito sutra

Ouvrage antique de référence sur l’art d’astiquer le clitoris. Le lecteur y trouve 671 façons de faire durcir et dresser le précieux organe féminin à l’aide d’un doigt, d’un genou, d’un pénis, d’une langue et de divers légumes de saison.

 

Lassivitude

Phénomène bien connu de tous les sportifs lorsqu’après une séance d’activité physique longue ou intense, au lieu de se sentir épuisé, le désir sexuel paradoxal particulièrement fort se manifeste. Il faut alors rapidement sortir de la douche et rappeler son (sa) partenaire de jogging ou d’escalade.

 

Manuel

Sous peine de se voir rabroué, le gentleman prévoyant consultera son Manuel de savoir vivre et de savoir foutre avant de s’approcher d’une gente demoiselle disposée à lui accorder ses faveurs.

 

Notre Pervers (le)

Prière des muses bien connue en pays Gaulois.

 

« Notre pervers qui êtes vicieux...

Que mon con soit salivé

Que les verges viennent

Que ma volonté soit fête

Sous la table comme aux pieux

Donne-nous chaque jour notre coït quotidien

Encourage nos turlutes

Car turlutons tous ceux qui nous ont enconnés

Ne nous soumets pas à l’abstinence

Et délivre-nous des mâles. »

 

 

Obsédoux

Penchant psychologique fréquent chez lez vieux veufs ayant encore la branche verte.

 

Priapisse

Discipline antique consistant à uriner en ayant le phallus en érection. Au XXème siècle de notre ère, la science a découvert que les champions de cet exploit possédaient une anomalie génétique et n’avaient donc aucun mérite.

 

Queue de cochon (la)

Lieu de débauche et de gourmandise bien connu des amateurs de bonne chair. Synonyme de bistroquet à foutre et de bar à pétasse (ne pas confondre avec le bar à touffes et le bar à gouines).

 

Roujouir

Certaines femmes rougissent dès qu’elles songent à jouir. D’autres rougissent quand elles ont joui. On dit que les rousses ont tendance à roujouir un peu plus vite que les brunes et ce n’est pas toujours faux. « Le devoir d’un homme galant est de savoir faire jouir et de faire roujouir sa partenaire. » (Casanova).

 

Sexercice

On parle de sexercice lorsqu’un initiateur donne un exercice érotique à son élève. Il est généralement destiné à lui permettre de découvrir une facette nouvelle de sa sensualité. Les muses du paradis connaissent ce terme depuis bien longtemps.

 

Tripoturer

Lorsque Jacques tripoturait Georgette de ses gros doigts rugueux de bucheron quinquagénaire, il avait tendance à la faire crier, mais pas seulement de plaisir.

 

Ustensensible

On trouve dans les tiroirs et les placards des cuisines toutes sortes d’objets pouvant servir d’ustensensibles lorsque monsieur est parti jouer à la pétanque et que madame a des idées.

 

Vulvérable

On dit de la femme qu’elle est vulverable lorsqu’au milieu de son cycle, elle ressent un impérieux besoin de se faire vulverer dans le but de se reproduire.

 

Watergons

Contraction grossièrement codée de l’expression : « Rejoins-moi dans les waters du wagon ». Ces lieux sont bien connus pour être les seuls lieux intimes des Trains à grande vitesse. Je conseillerai tout particulièrement ceux qui se trouvent à l’avant des voitures de la première classe du Paris-Marseille, réservés aux handicapés. Penser à vérifier qu’aucun paraplégique ne se trouve dans la rame (Si tu niques dans mon water, tu niques mon handicap).

 

X’citation

Citation trouvée dans un film X. Marc dit soudain à Carla : « Crache ton chewing-gum et mordouille-moi la hampe, je crois qu’elle commence à ramollir un peu. »

 

Yop

Substance blanchâtre bien connue des adolescents.

 

Zouave

Corporation de joyeux foutriquets aptes à la zoie en toute circonstance. Syn. : Zubial ; Zêbre ; Zigoto.

 

 

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